week-end at HOME !
Des visuels qui se télescopent pour créer une rencontre fortuite entre une artiste, un photographe et une designer espagnole a(ci)dulée.
En ces temps de déforestation acharnée (+ de 10 millions d’hectares seraient détruits chaque année), comment sauver les forêts primaires ?
En s’attachant aux arbres comme le font parfois certains activistes, en signant des pétitions contre la culture abusive de l’huile de palme comme le fait Greenpeace… ou bien, moins vindicatif mais plus design … se réserver une vue imprenable sur la forêt tropicale et s’inspirer de la sagesse des arbres séculaires.
C’est le choix de l’architecte brésilien Arthur Casas qui a donné des racines à cette maison de week-end, cachée au milieu de la chlorophylle, des lianes et des feuilles géantes (comment résister à l’appel de la forêt dans ces conditions !).
Les photos sont de Richard Powers.
Havre de paix au large des Baléares.
Retour au luxe de la simplicité (sic) ...
pendant que se débauche sa grande soeur, Ibiza.
Par l’extrême maîtrise de leur art, les artisans japonais sont parfois élevés au rang de demi-dieux ! Kimura Glass peut sans complexe rivaliser avec les divinités de l’air, du souffle et du feu ...
Depuis 1910, dans le quartier de Yushima - un des vieux quartiers de Tokyo où sont conservés des vestiges de l’ancien Japon - des demi-dieux soufflent le verre pour donner forme à la perfection ….
Des calices, des gobelets, des verres à l’extrême finesse qui vous emportent, à peine vos lèvres ont-elles effleurées la coupe, dans une expérience sensuelle enivrante.
Gracile, chaque pièce est finement ciselée pour rehausser d’un trait la poésie du verre.
Extrême beauté orientale ... c'est sur www.kimuraglass.co.jp
c'est toujours le week-end at HOME! (à demain) "Végétaux ou animaux, bactéries ou champignons : toutes les cellules fonctionnent selon des mécanismes identiques car elles dérivent des mêmes premières formes de vie apparues voici 3,8 milliards d'années. (...)Si l'homme et le chimpanzé ont en commun 99% de leur patrimoine génétique, la mouche du vinaigre partage 40% de ses gènes avec notre espèce et l'oursin 70%" (HOME de Yann Artus-Bertrand - Editions de La Martinière)
c'est le week-end at HOME !
"tous les organismes vivants, l'homme y compris, tissent entre eux et avec leur environnement, une toile de relations complexes. Ils dépendent les uns des autres par le biais des chaînes alimentaires, des équilibres entre populations, des cycles naturels". (HOME de Yann Artus-Bertrand - Editions de La Martinière)
Hampton Chair
Un fauteuil en red cedar, aux lignes inspirées de celles de ses cousins américains.
Un fauteuil massif qui semble avoir été dessiné pour traverser les générations.
Un fauteuil d’extérieur dessiné par Eric Jourdan.
« Dans un projet, ce qui est intéressant c’est de garder l’esprit du premier dessin que l’on fait »
Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Etienne et de l’ENSA de Paris, il est entrain de laisser avec simplicité son empreinte dans le design français : tout commence au début des années 90 avec la Galerie Neotu, la fondation Cartier, le VIA, Ecart International, Ligne Roset, Daum … et plus récemment avec Domeau & Pérès.
Occupant la première chaire de design à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, il avoue sa passion pour la signalétique et le mobilier édité en grand nombre … tiens ! ... d’où ce style épuré et précis.
Hampton Chair est à retrouver sur le site www.domeauperes.com/store/
Sous toutes les latitudes, dans toutes les contrées les plus reculées ou les plus intimes, le livre est à l'honneur ... !De Paris ...
aux USA ...
"Oh, the Farmer and the Cowman Should Be Friends", bibliothèque monumentale de Ron Arad éditée en 6 exemplairesen passant par nos petits mondes ...
la Bibliochaise dessinée par Alisée Matta et Giovanni Gennari du label Nobody & CoSans commentaire.
Alors que la neuvième édition des "Journées d'architecture à vivre" débutera le 12 juin (l'occasion d'avouer sans honte son côté voyeur en visitant des maisons et des appartements contemporains conçus par des architectes !) ... voilà une autre façon de concevoir l’architecture … papier, encre et cutter. Empruntée au portfolio de Mike Wilson sur Flickr.
will bruder+PATNERS LTD est un studio d’architecture loin, très loin de l’Hexagone. Il est installé à Phoenix, Arizona.
Peut-être est-ce l’influence de cette région aride parmi les arides qui a poussé Will Bruder à concevoir une architecture qui installe un dialogue constructif avec son milieu, qui refuse l'installé, qui contribue tout à la fois à la qualité de notre monde et à la vie de la communauté comme de l’individu. Finalement, l’œuvre architecturale de Will Bruder est faite pour stimuler l’intellect et faire émerger la sensualité des lieux. Jolie leçon d’architecture.
Exemple d’adaptation à son contexte ... Une maison en bois au milieu des bois .
The Riddell Residence - Wyoming - 2002
Une maison OVNI au milieu du désert du Nevada
The Nevada Residence - Reno - Nevada - 2003
Si vous cherchez l'inspiration ... www.willbruder.com
Richard Woods a un drôle de talent. De son patronyme, il en a fait une source d’inspiration intarissable qui joue la carte du faux-bois, du trompe l’œil et de l’humour (niveau seconde branche).
Maison au fond des bois : Daisy House – New York – 2007
Commode, bibliothèque et autres meubles : Wrongwoods – design collaboration with Sebastian Wrong for Established & Sons
Plancher : Logo n°1 – Zwemmer Gallery – London – 2000
Défrichant avec avidité, sa créativité ne connaît pas de limite … pas même celle du bois.
(www.richardwoodsstudio.com)
Formé à l’Ecole supérieure du paysage de Versailles, c’est sa grand-mère qui lui aurait néanmoins donné le goût du jardin et une conception très libertaire du jardinage « laissez les plantes choisir leur place et vivre leur vie ».
C’est ainsi que Christian Préaud crée (www.ateliersjardins.com).
De cet héritage familial, il en a fait son métier en dosant savamment la géométrie naturelle des plantes et les formes vertes forcées à coups de ciseaux amoureux, l’expression volubile et anarchique de certaines indomptables, les végétaux qui persistent et ceux qui partent en berne dès les premiers frimas … et la façon si particulière que tous ces végétaux ont de venir souligner une inclinaison du terrain, une perspective, un chemin.
Ne sachant vers qui se tourner entre les Classiques et les Modernes, il a finalement opté avec brio pour des « poésies monochromes ».
Oui, pourquoi pas ? Alors j'ai osé : j'ai fermé les yeux, pincé le nez et plongé ... je participe au jeu de Marie Claire Maison
Pourquoi une plante fanée, un arbre mort ... ou bien encore un fruit pourri devrait-il perdre de sa beauté pour la simple raison qu'il a perdu de sa fraîcheur, de son goût ?
photo empruntée à Todd S. Klassy sur Flickr.Le pourrissement, le dessèchement n'offrent-ils pas à la nature une seconde vie, moins prometteuse et plus attendrissante ? Changez de regard.
Farniente.
Décor planté pour cette journée à nouveau chômée: un vieil escalier de pierres usées, un soleil caressant, un jean et des tennis… et un bol de café entre les mains … simple recette pour débuter une journée farniente … ça ne sert vraiment à rien d’aller décrocher la lune quand les choses peuvent être aussi simples !
Toute journée devrait donc commencer avec un bol.
Bref, ce bol blanc en porcelaine, épais juste ce qu’il faut, est fabriqué depuis 1818 par la manufacture de porcelaine Pillivuyt qui se cache au fin fond du Cher. Chapeau bas à ceux qui résistent à l’appel de l’Asie et des coûts de production !
Et pourquoi donc ne pas offrir une rencontre fortuite à ce bol sans histoire.
Coup de foudre entre des bols, tasses et autres mugs, et une photographe américaine qui adore capturer le quotidien … et surtout les petits-déjeuners dans ce qu’ils peuvent offrir d’infinies possibilités : Jennifer Causey. (www.jennifercausey.com).
Trop tard, il n'y a plus que des miettes ... mais si vous voulez vous resservir, allez donc sur le blog de Jennifer : www.simplybreakfast.blogspot.com.
Belle journée à vous tous !
Vendredi. 17 pm.
Atelier d'Emmanuel Changunda.
«The results display Le Moigne’s sophisticated understanding of, and capacity for, complexity and contrats – seemingly soft, yet, rigid ; industrialised yet handmade ; refined yet organic ».
Texte emprunté à la très anglaise Gallery Libby Sellers qui fut à l’origine des 12 Slip Stools, des tabourets en édition limitée conçus par Nicolas Le Moigne (jeune designer suisse très inventif qui a créé le bec verseur "RE-think+RE-cycle" primé en 2005 : un bec qui s'emboîte sur toutes les bouteilles en plastique et leur donne une seconde vie).
Des tabourets à l’état brut, en béton, qui seront exposés à la Galerie Next Level à Paris à partir du 25 juin 2009.
Design dérangeant ou envie de mettre à mal notre petit confort ? il faut s’asseoir pour le savoir !
Oubliez toute référence aux HLM des 70's, le Béton peut être aussi un support d'expression artistique. Preuve en est avec le portfolio de Booksin à retrouver surFlickr :
A ce matériau déshumanisé, il lui a donné ses lettres de noblesse. Du béton décrié, il en a fait un mode d’expression.
En imaginant Taporo (www.taporo.com) en 2006, Philippe Tissot a ouvert les portes d’un atelier parisien où viennent s’exprimer designers et artistes autour d’un même sujet : le béton.
Non pas ce béton gris et rugueux, mais un béton allégé aux multiples formes, aux multiples teintes, aux surfaces infiniment douces à force d’être polies, à l’aspect tantôt mat tantôt brillant, pour l’intérieur comme pour l’extérieur. Un béton qui se prête au jeu des ressemblances et peut aller jusqu'à imiter la peau du crocodile, le bois ou le marbre.
(Panneau de béton à la façon d'un cuir repoussé)
Un béton qui, a force d’en avoir vue de toutes les couleurs à la cité des 4.000, se paie désormais le luxe du sur-mesure pour des créations uniques, à l’esprit minéral et à l’allure sophistiquée.
Table "La Prouvé" en béton blanc immaculé.
Rares sont les femmes qui se passionnent pour le béton ! Celle-ci ne ressemble en rien à un maçon. Elle s’appelle Alexa Lixfeld (www.alexalixfeld.com) et étudie toutes les expressions de cette matière pour le moins masculine : le béton. Elle utilise cette « matière grise » comme une alternative à la céramique pour façonner un nouvel art de la table ou imaginer des flacons pour des fragrances délicates. Elle s’inspire de la « brutalité » de cette matière pour inventer une nouvelle forme d’expression de la céramique, plus masculine. Elle ouvre la voie à de nouvelles techniques en conciliant les contraires : les arts de la table, le béton et le Wajima-nuri (une technique japonaise particulière pour la pose de la laque qui remonte au XIVème siècle). Laissez-vous couler dans le béton. Coupe à fruits Circle en béton
Ricebowls en porcelaine épaisse
Creacrete™
Votre regard ne s’est-il jamais arrêté sur ce coin d’appartement où se côtoient tableaux, objets, fétiches … et autres prunelles de nos yeux. Un tout petit coin de Paradis où tout n’est qu’harmonie !
Ces deux havres de paix ont été photographiés par Eisma Hotze (www.hotze.nl) que nous avons découvert sur un blog qu’on adore, celui d’Emma (emmas.blogg.se).
Et si vous avez chez vous ce petit coin de Paradis qui vous apaise chaque fois que vous y posez les yeux, n’hésitez pas à nous l’envoyer, nous le publierons « with a great pleasure » !
Père du « Réalisme
Minimaliste » made in US, Charley Harper (1922-2007) a un trait si net et
si tranchant qu’il dissèque son sujet avec délicatesse pour n’en capturer que
l’essentiel. Délicieusement naïf !
« When I look at a
wildlife or nature subject, I don’t see the feathers in the wings, I just count
the wings, I see exciting shapes, color combinations, patterns, textures,
fascinating behavior and endless possibilities for making interesting pictures".
"I regard the picture as
an ecosystem in which all the elements are perfectly balances (…) in a world of
chaos, the picture is one small rectangle in which the artist can create an
ordered universe ».
Se perdre sur la Toile n’est jamais chose vaine, on en revient toujours la tête pleine de trésors !
Pénétrer son intimité, être si proche de l'objet qu'il en perd toute réalité pour se parer d'une nouvelle aura.
Comme une alternative à notre vision occidentale, Kenneth Cobonpue (www.kennethcobonpue.com) fait partie de ces jeunes designers de l'autre bout du monde qui concilient avec intelligence la modernité du design, l’utilisation de matériaux naturels et un savoir-faire local qui ne manque pas d’inventivité.
Installé aux Philippines depuis 1996 après avoir sillonné le monde pour parfaire ses études et sa connaissance des techniques, il est devenu un des designers en vogue dont le travail est salué par la critique internationale : Tom Dixon le retient pour l’édition 2004 du International Design Yearbook, en 2005 ce fut le tour de Marcel Wanders de remarquer son travail.
De ses créations, l’on a envie de retenir les formes sensuelles et les matières qui se nouent, se tissent, se lient, s’entrecroisent.
Et puisque l’envie de sable et de sieste se fait de plus en plus pressante, pourquoi ne pas faire un focus sur Lolah : des lianes de Rattan assemblées grâce à une technique identique à celle utilisée pour construire les bateaux de Cebu qui permet d’obtenir ces lignes douces et sensuelles.
Ne regardez plus avec dédain un pauvre objet abandonné, un vieux tapis râpé, un tableau fané … car de l’usure peut naître le beau. Preuve en est avec ces deux créateurs qui, à partir de l’oublié, recomposent l’objet et lui offrent une nouvelle beauté chargée de poésie et de tendresse. Leslie Oschmann (swarmhome.com) sillonne les flee markets et, de ses incursions dans le passé, elle en rapporte de petits trésors : des tableaux, des toiles, des tissus qu’elle manipule, découpe, détourne et qu’elle juxtapose avec d’autres matériaux pour leur offrir une nouvelle grâce. Elle expose auConran Shop jusqu’au 23 mai : "Quand les objets deviennent de nouvelles pièces uniques". Prenez une loupe et regardez : le tableau de gauche a été désossé, redimensionné et "incrusté" sur les meubles de gauche. La démarche de Carpet Reloaded (www.carpetreloaded.com) est similaire : des bouts de tapis usés venus tout droit du début du XXème siècle sont découpés, assemblés comme les pièces d’un patchwork géant, puis cousus les uns aux autres pour réinventer des tapis aux couleurs et motifs incroyables. Attention, oeuvres d’art à vos pieds !
Ce que j’aime dans l’art contemporain, c’est cette dose d’humour qui s’en dégage parfois, faisant oublier le côté sombre de certains mal-aimés.
Jeune artiste américaine ayant déjà bon nombre d’expositions à son actif, Jen Stark(www.jenstark.com) a non seulement de l’humour mais aussi un goût déclaré pour la couleur qui vous réveille les méninges.
Cette œuvre-ci a pour nom « How to Become a Millionaire in 100 days » et a réclamé pas moins de un million de bouts de papier découpés de la main de l'artiste pendant 100 jours !… la patience serait donc la seule recette pour faire fortune !
A apprécier avec une joie immodérée.
C’est de la juxtaposition des couleurs, de la similitude des situations ou du sentiment d’un déjà-vécu que surgit la rencontre fortuite.
Celle-ci est née sous le signe de Google, entre un photographe américain découvert sur Flickr, Todd S. Klassy , et un designer espagnol omniprésent sur la toile, Patricia Urquiola. Elle dessine pour les plus grands éditeurs, elle imagine des intérieurs et une partie de ses œuvres inventives est aujourd’hui présente au MoMA. Fulgurante et brillante réussite. Lui, en plus du plaisir qu'il nous procure en feuilletant ses albums, a une passion folle pour son pays de clichés et d'imprévus, pour sa force et sa simplicité.
Mais revenons à cette rencontre visuelle : des couleurs tranchantes, un design juste ce qu’il faut de désuet, des mises en situation qui ne manquent pas de points communs. Seule différence entre ces deux chaises : l’une a perdu son nom (et c'est bien dommage), l’autre à un nom « Re-Trouvé » (oui je sais, c’est facile !) et elle est éditée chez EMU.
Certains faiseurs de tendances annoncent déjà la mort du ROUGE, prenant pour seul prétexte que cette couleur n’est que le reflet d’une néo-bourgeoisie frileuse. Trahison ! Comment peut-on prédire la disparition de ce symbole chromatique de vie, de bonheur, de terre, de culture ? Hérésie !
N’y a t-il pas couleur plus moderne que ce ROUGE qui se réinvente depuis des millénaires ? Armoire ancestrale rouge BONHEUR pour des générations chinoises. Rouge TERRE tout droit venu d’une Australie arborigène. Rouge « ROSE des vents » disséminé aux quatre coins des plaines américaines. Rouge ultra-MODERNE d’un nouvel habitat.
cette maison rouge hante les pages de Facebook ... elle est de l'architecte US Padraic Cassidy (dev.padraiccassidy.com)
quant à cette photo, elle a été découverte sur Flickr et fait partie du superbe travail de Todd S. Klassy « Rural Poetry » (Wisconsin)
Plus qu'une couleur de nuancier, le ROUGE est comme ce doigt qui court sur les lignes d'une encyclopédie. Lecture monochrome de notre histoire.
« I like to think that my works flow like music »
Il y a quelque chose d’étrange, de fascinant dans le travail de William Eggleston. Il capture le quotidien jusque dans ce qu’il a de plus banal, il capture les lieux, il capture l’objet une fois consommé et délaissé, il capture l’insignifiant, il capture des bribes de vie, il capture des pans désuets de notre histoire. Et tout son art réside dans le point de vue anguleux, dans la lumière crue, dans la lumière en devenir juste au moment où le soleil se couche ou bien se lève, dans le traitement des couleurs saturées, fanées ou aux frontières de l'irréel.
Avec le travail qu’il mène pour la Fondation Cartier depuis trois ans, nous assistons à une réécriture du mythe de Paris, de ses quartiers, de ses détails qui nous échappent. Atmosphère. Oui, c’est cela ! N’est-ce pas l’atmosphère qui est finalement la signature singulière d’une ville ? C’est bien de cet air-là que respire William Eggleston !
C’est à la Fondation Cartier jusqu’au 21 juin 2009 (www.fondation.cartier.com)
Entre Grand Paris, Grippe A, X ou Z, et autres cataclysmes dont on nous submerge au quotidien … me revient en mémoire un certain Ravage de Barjavel. Le raccourci est peut-être trop facile, trop pessimiste, trop hasardeux ? Possible ! Pour apaiser ces bouffées d’angoisse, quoi de plus paisible que ce Shaker village de Pleasant Hill dans le Kentucky.
Landmark historique, tout droit venu du XIXème siècle, voilà une jolie leçon de sobriété, de simplicité, de minimalisme … Less is More (célèbre adage de Mies vand der Rohe, inspiré du poète Robert Browning).
Less is More. N’est-ce pas le credo de générations de designers et d’architectes ? C’est tout du moins la philosophie Shaker : « Don’t make something unless it is both necessary and useful ; but if it is both necessary and useful, don’t hesitate to make it beautiful ».
les photos ont été prises par Thomas Merton. Elles sont à voir sur Flickr (www.flickr.com/photos/thomas-merton/)
Sous prétexte que "biggest is greenest" (!), certains architectes - et pas des moindres - nous propulsent déjà dans un avenir où le gigantisme sera notre nouvelle échelle au risque de perdre ce je-ne sais-quoi d'humanité (oui, je sais, et vous d'ajouter "si tant est que l'on en ait encore") ! ... Avant d'en arriver là, pourquoi ne pas retrouver nos racines, ou plutôt nos branches en s'imaginant de jolis nids dans les bois qui bordent le "Petit Paris". Small could be so beautiful. www.Lovely Happenings
www.apartment therapy
Peut-être ai-je trop été influencée par Six Feet Under (traduction simultanée assurée …Six pieds sous terre) mais les racines me passionnent. Pas celles des pissenlits. Non, bien sûr que non. Celles de ces arbres venus de contrées tropicales. Des arbres si hauts, si assoiffés de soleil, que les racines n’en deviennent que l’exact reflet, côté tellurique : aussi gigantesques, aussi tortueuses que les branches qu'elles nourrissent. C’est Jérôme Abel Seguin qui a mis en lumière ce monde enfoui, entre Terre et Art (d’un genre) Nouveau. 20 years ago, au cours d’un voyage en Indonésie, la force de ces bois, branches et racines lui fut révélée. Jérôme Abel Seguin devint le pionnier d’un mouvement esthétique liant naturalité et contemporanéité : il a mis la beauté brute, sans fard et sans peinture, à l’ordre du jour. Par son travail incessant sur la « chair » du bois, il nous met face à l’extrême sensualité de cette matière vivante que l’histoire, le vent, le temps ont rendue si douce que nos doigts ne sauront oublier cette caresse. Il a dompté cette puissante matière pour qu'elle apporte un supplément d'âme à nos quatre murs. Renouons avec nos racines, nous en avons tant besoin ...
Je n'ai pas su résister, j'ai eu un besoin immédiat de vous présenter cette photographe que je viens tout juste de découvrir au hasard d'une promenade virtuelle. Poésie, quotidien, simplicité, lumière, évidence, gourmandise. Elle s'appelle Jennifer Causey, elle est américaine et elle a cette façon lumineuse de photographier sans fard. Merci.
Parce que tous les jours j’ai le plaisir de regarder cet Arbre d’hiver qui transforme la plus petite pomme en une œuvre de dame nature, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur celui qui a imaginé ce fruitier en châtaignier à l’évidente simplicité. Godefroy de Virieu. Par son travail, il renoue avec l’essence même du design : le beau et le fonctionnel en y ajoutant un engagement très personnel : produire dans le respect de notre eco-système. Chacune de ses créations est ainsi une rencontre entre un trait de crayon - pourquoi pas un trait de génie - et un savoir-faire, une industrie locale.
En 2004, il se penche sur l’utilisation de la matière brute, du feuillard de châtaignier et crée (entre autre) l’Arbre d’Hiver édité par Endikoo.
(photo Bernard Dupuy).
En 2008, il participe à l’exposition Jardins-Jardin aux Tuileries et imagine un design vivant, la Matrice végétale : un réceptacle en osier tressé par les vanniers de Villaines-les-Rochers qui une fois alimenté en terreau se met à bourgeonner chaque année.
Et plus récemment, c’est au VIA qu’il exposait aux côtés de Salomé de Fontainieu pour présenter une de leurs créations à la recherche d’un éditeur : les Patères Lamellé-décollé.
Avis aux investisseurs ... !
Est-ce le dernier bracelet d’argent signé Dihn Van ?
Un nouveau sigle numérique ?
Une variation de l’infini version 21ème siècle ?
Rien de tout cela. C’est une chaise ! C’est la @ Chair !
Dessinée par Brodie Neill (www.brodieneill.com), la @ Chair illustre superbement le travail de ce tout jeune designer australien (à peine 30 ans) qui a débuté ses classes en Tasmanie : une esthétique qui fusionne fluidité des formes et technologies de pointe.
Présentée en 2007 au London Design Festival et en 2008 à la New York Design Week, la @ Chair a aussitôt été repérée par le Time Magazine pour son classement 2008 des designs les plus influents.
En fibres de carbone et en chrome, elle a déjà tout d’une grande !
Dans quelques jours, l’Afrique du Sud élira à sa tête Jacob Zuma (ANC), premier Président Zoulou.
C’est en hommage à ce peuple de guerriers et d’artisans, à la Nation Zoulou, queZENZULU™ (www.zenzulu.co.za) a vu le jour il y a une quinzaine d’années de cela, en Afrique du Sud.
Rencontre fusionnelle entre des techniques ancestrales, un design exigeant et des matériaux industriels, cette marque a été imaginée par Marisa Fick-Jordaan.
En 2002, elle reçoit le prix « Elle décoration International Design Award ».
Un prix qui salue le travail qu'elle mène aux côtés des 350 tisserands qui vivent au sein de quatre communautés zoulous et créent pour ZENZULU des objets aux motifs géométriques à partir de fils téléphoniques.
Bel exemple de CEE ... (Commerce Equitable Exigeant)